Tout savoir sur nos "amis nuisibles"


Que l’on parle de blattes, cafards ou encore cancrelats, les trois termes désignent la même chose, le même insecte appartenant à l'ordre des blattoptères (Blattodea) d’où « Blatte » pour le nom scientifique, cafard (comme avoir le cafard) dans le jargon et cancrelat employé plutôt par nos amis Québécois.
Il existe plusieurs milliers d'espèces de blattes dans le monde. La plupart vivent dans la nature et bien-sûr n'occasionnent aucun désagrément pour l'homme.
Quatre espèces en France envahissent les habitations où elles retrouvent les conditions de chaleur et d'humidité de leur milieu d'origine des régions tropicales.
  • la Blatte Germanique ou Blattella germanica
  • la Blatte Rayée ou Supella longipalpa
  • la Blatte Orientale ou Blatta orientalis
  • la Blatte Américaine ou Periplaneta americana
Les cafards (blattes ou cancrelats) ont une activité crépusculaire et nocturne, les blattes (cafards) prennent possession des cuisines, des salles d'eaux, des gaines techniques et de nombreux recoins dès la nuit tombée, mais il n'est pas rare d'en voir la journée, ce qui est alors le signe d'une forte infestation.
Les blattes ont un besoin vital d'eau et se nourrissent de toutes matières végétales et animales.
A partir d'un seul point d'infestation, en quelques semaines elles peuvent proliférer et envahir l'ensemble d'un bâtiment. Elles s'introduisent à l'intérieur d'installations, des machines, tableaux de commandes, appareils ménagers..
Les blattes souillent les denrées alimentaires avec leurs excréments et peuvent véhiculer alors des germes pathogènes responsables de maladies ou allergies.

Les blattes se reproduisent toute l'année. Ce sont des insectes à métamorphose incomplète (les jeunes blattes ressemblent aux adultes mais elles sont sans aile à la naissance). Après la fécondation de la femelle, les œufs se développent à l'intérieur d'une capsule (oothèque) qui au début est blanchâtre puis devient brunâtre.
Selon les espèces, il faut 2 à 24 mois aux blattes avant d'atteindre la maturité sexuelle.
Les blattes sont omnivores et choisissent des lieux riches en denrées alimentaires. Elles se nourrissent aussi de cadavres d'animaux et d'excréments. Lorsqu'elles ont faim, elles peuvent enfin s'attaquer aux cuirs, aux tissus, aux papiers (surtout ceux enduits de colle).

Répandre de l'insecticide en quantité ne peut constituer la solution ! Une lutte raisonnée est plus efficace et plus respectueuse de l’environnement.
Tout d'abord Agir sur les habitudes : Une lutte efficace contre l’insecte n'est possible que si elle est conjuguée à des mesures d'accompagnement destinées à juguler l'infestation. Ces mesures auront toutes pour objectifs d’éliminer (sinon réduire) les sources d'aliment, d'eau et d'abris nécessaires à la survie et la prolifération des blattes. Ainsi :
  • Il est conseillé de ne plus laisser de la nourriture par exemple à l'air libre. Celle-ci doit être conditionnée dans des récipients hermétiques, de préférence sous verre (c’est toujours mieux que le plastique !).
  • Préférer les poubelles qui se ferment aux autres.
  • La cuisine doit être rangée et ordonnée. Éviter tout ce qui pourrait constituer un éventuel abri à la blatte (sacs, cartons, bois).
  • Il convient de nettoyer la cuisine après chaque repas et veiller à tout aspirer et à ne pas laisser traîner des miettes de pain ou des détritus.
  • Veiller à dégraisser votre cuisine (gazinière, hotte, murs, interrupteurs et vos appareils : mixeurs, robots,...).
  • La chaîne d'accès à l'aliment rompue avec la blatte, il y a lieu d'agir sur les abris éventuels : Supprimer autant que possible fissures et crevasses en les bouchant (enduit, plâtre, mousse expansée, silicone,...).
L'identification précise de l'espèce à combattre permet à nos applicateurs de détecter les refuges et les passages des blattes pour traiter efficacement les lieux infestés par :
  • Application sous forme de laque, gel appât ;
  • ou insecticides dilués avant utilisation à pulvériser à des endroits spécifiques.
  • Les zones difficilement accessibles telles que faux plafonds, coffrages et vides sanitaires, pourront être traitées par nébulisation ou fumigation à l’aide de fumigène.
La disparition complète des blattes intervient durant le mois qui suit le traitement. Il est en effet normal de constater de nouvelles pontes d’insectes pendant quelques jours après le traitement.
Considérés comme nuisibles, en raison des problèmes de santé publique et des dangers qu'elles représentent, le règlement Sanitaire départemental (RSD) impose aux occupants de logements et de locaux de préparation et de vente d'aliments, de lutter contre blattes et cafards.
S'agissant des locaux d'habitation et assimilés, le RSD de l’Hérault précise (article 23.1) que : "Les occupants des logements et autres locaux doivent les maintenir propres et prendre toutes précautions en vue d'éviter le développement des insectes, vermine (blattes, punaises, moustiques, puces, mouches, etc.) et rongeurs."
S'agissant de l'hygiène de l'alimentation, l'article 130.5 du RSD nous indique que : "Les propriétaires ou gérants doivent prendre toutes mesures pour éviter la pénétration des mouches et autres insectes, oiseaux, rongeurs et autres animaux, et faire procéder si nécessaire aux opérations de désinsectisation et de dératisation, en évitant toute contamination des denrées alimentaires."